Stopper l'excision, un combat qui peine à aboutir en Guinée
Alors qu'on célèbre aujourd'hui la journée mondiale contre l'excision, nombreuses sont les femmes africaines qui sont victimes de cette pratique. La Guinée fait partie des pays où la pratique de ce qu'on appelle aussi les "Mutilations génitales féminines" (MGF) ne faiblit pas.
Des vacances synonymes de torture. Alors qu'on célèbre ce 6 février la journée mondiale contre l'excision, nombreuses sont les femmes victimes de cette pratique en Guinée. L'attachement aux valeurs ancestrales et le refus d'appliquer la loi permettent à cet acte de perdurer. Un problème de santé publique tant il fait souffrir les femmes tout au long de leur vie...
Mais de quoi parle-t-on ? L'excision est l'ablation du gland clitoris avec le retrait partiel ou totale des petites lèvres. Cette pratique est interdite en république de Guinée et selon les dispositions pénales "quiconque aura pratiqué et participer à cette pratique se rend coupable de violence de violence volontaire sur la personne de l'excisée". Mais rien ne change !
"Il faut parler avec les exciseuses"
Malgré son interdiction, cette pratique demeure une source de revenu pour les exciseuses. "Il faut aller vers ces femmes parler avec elles, leur montrer les conséquences et les amener à décider" insiste Hélène Zogbelemou, présidente de l'ONG Humanitaire pour la protection de la femme et de l'enfant, dans un cri de cœur.
La Guinée fait partie des pays où la pratique de ce qu'on appelle aussi les "Mutilations génitales féminines" (MGF) ne faiblit pas. Elle arrive en deuxième position juste après la Somalie avec un taux de prévalence de 96%. Un phénomène qui entraîne souvent stérilité, infections chroniques, et même le VIH / SIDA...
Certaines femmes meurent d'infection après cette pratique. Et que dire de toutes celles qui en subiront les conséquences physiques et psychologiques toutes leurs vies, souvent murées dans leur silence? L'excision se perpétue au vu et au su des autorités tout en laissant derrière elle ses empreintes sur les jeunes filles. Signe d'espoir, elle sont de plus en plus nombreuses à oser dire "Stop". Ecoutons-les.