Tristesse et consternation au Sénégal, après la mort de 11 nouveau-nés dans un incendie
Le Sénégal s’est réveillé dans l’émoi et la colère, après la mort de 11 bébés dans un incendie qui s’est déclaré mercredi 25 mai dans un hôpital de Tivaouane, situé à une centaine de kilomètres de Dakar.
Une nouvelle catastrophe vient d’être enregistrée dans les hôpitaux sénégalais. 11 nourrissons ont péri, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans un incendie au service de néonatalogie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane.
Alors que les autorités ont annoncé l'ouverture d'une enquête, le président Macky Sall a décrété trois jours de deuil national. Ses services ont annoncé qu'il limogeait son ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, et que le chef d'Etat s'apprêtait à avancer son retour de déplacement à l'étranger.
La colère gronde
Selon Demba Diop, le maire de Tivaouane, l'incendie a été provoqué par "un court-circuit" qui "s'est propagé très vite". L’élu a également indiqué que "trois bébés ont été sauvés’’, au sein du service de néonatalogie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabak. Mais pour l'heure, ce qui s'est produit exactement à l'intérieur de l'enceinte peinte en vert, le niveau de surveillance de cet établissement à la taille et aux moyens relativement modestes restent à établir.
Les nouveau-nés étaient réunis dans l'unité néonatale, peut-être dans une même salle, 11 ou plus selon les sources. Ce jeudi, devant l'hôpital ou sur les réseaux sociaux les accusations de négligence fusent.
Le maire a pourtant assuré qu'une sage-femme et une infirmière se trouvaient dans la pièce. "Il y a eu un bruit et une explosion, ça a duré trois minutes maximum. Cinq minutes après, les sapeurs-pompiers étaient là. Les gens ont utilisé les extincteurs", mais les produits contenus dans les climatiseurs ont accéléré la propagation, a-t-il dit. Avant d'ajouter qu"il n'y a pas eu de négligence".