Un nouveau service de psychiatrie et de désintoxication voit le jour au Tchad
Dans un Tchad où les psychiatres se font rares, un nouveau service de psychiatrie et de désintoxication vient de voir le jour à Sarh.
C'est le parent pauvre de la santé africaine. Longtemps oubliée, la santé mentale ne fait toujours pas partie des priorités de santé publique. Résultat, l'Afrique très peu d'agents de santé mentale. Au Tchad, il n'y a officiellement aucun psychiatre. Le seul qui était recensé par l'Ordre national des médecins, le Dr Egip Bolsané, est mort en 2020.
Toutefois, l'espoir existe : un nouveau service de psychiatrie et de désintoxication des alcooliques a récemment été inauguré au sein de l’hôpital Notre Dame des Apôtres de Maïngara à Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari.
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Lutter contre le manque d'experts
Equipée de 12 salles d’hospitalisation des cas difficiles, une pharmacie, deux salles de consultation et une salle de soins, cette nouvelle unité devrait soulager de nombreux Tchadiens. Mais encore faut-il faire face au manque de psychiatres, psychologues et agents de santé pour dispenser des soins spécialisés aux personnes atteintes de troubles mentaux.
En attendant, la population, des Tchadiens mais aussi des réfugiés en provenance de la zone sahélienne, vit dans l’angoisse, exacerbée par les violences incessantes et une crise économique dont on ne voit pas l’issue.