Un réseau de trafic de fausses cartes de vaccination contre le Covid-19 démantelé au Cameroun
Alors que le gouvernement prépare la 3ème campagne d'intensification de la vaccination contre le Covid-19, un réseau spécialisé dans les faux certificats de vaccination vient d’être démantelé à Yaoundé, capitale du Cameroun.
La situation est tendue. Au Cameroun, le Centre de vaccinations internationales de Yaoundé est mis en cause dans un trafic de fausses cartes de vaccination. Il y a quelques jours, une employée de cette structure a été suspendue par le ministre de la Santé pour une durée de trois mois "renouvelable". La suspecte, qui faisait l’objet d’une enquête, a été prise en flagrant délit, rapporte nos confrères de Cameroon tribune.
Le chef du Centre de vaccinations internationales de Yaoundé, Dr Yanne Emmanuel Ntsobo Njoh Bolo Bolo, a été alerté après l'apparition d'une fausse carte de vaccination contre le Covid-19 portant sa signature. Le détenteur de cette carte en avait besoin pour voyager à l'étranger, mais ne voulait pas se vacciner, selon la même source. Après plusieurs tentatives, il aurait finalement obtenu la carte de vaccination auprès d’un personnel du centre en contrepartie de 50.000 FCFA (environ 76 euros), sans avoir la moindre injection contre le Covid-19.
Des cartes marquées par des code-barres
Mais à en croire le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (PEV), les cartes de vaccination sont difficilement falsifiables. Toutes les informations renseignées sur ces cartes sont déclarées dans le registre de vaccination de l’établissement de santé correspondant pour assurer leur traçabilité. "A ce stade, toutes les personnes vaccinées sont progressivement inscrites dans la base de données en ligne du ministère de la Santé publique. Cela permet aux personnes vaccinées de télécharger automatiquement une carte de vaccination électronique qui porte un code-barres qui peut être scanné n’importe où dans le monde pour vérifier le statut de vaccination Covid-19 de l’individu en question", a-t-il déclaré dans une interview à Cameroon tribune.
L’article 259 du code pénal camerounais proscrit la production de faux certificats médicaux. Les contrevenants encourent une peine allant de 2 mois à 3 ans d’emprisonnement et une amende comprise entre 5.000 à 100.000 FCFA (7,6 et 153 euros). A ce stade, moins de 200.000 Camerounais sont totalement vaccinés contre le Covid-19, soit l'équivalent de 0,6% de la population.