Une startup... dans les toilettes !
Sanilab est une start-up qui se concentre sur l'assainissement et l’hygiène au Pérou. Elle a inventé de drôle de toilettes sac-à-dos qui pourraient arriver en Afrique.
C’est parfois un objet de moqueries… et c’est une erreur ! La Journée mondiale des toilettes, soutenue par l’ONU, est toujours célébrée chaque 19 novembre et c’est ce mardi. Cela peut faire sourire mais c’est important car entre un tiers et la moitié de la planète ne dispose pas de toilettes convenables.
Les problèmes d’assainissement engendrent des maladies mortelles, comme la diarrhée si elle conduit à une grave déshydratation. Ou très inconfortables au quotidien, comme les infections urinaires !
Écologique et hygiénique
Les toilettes, c’est même un sujet d’avenir : des startups planchent aussi là-dessus ! Pour en parler, AlloDocteurs.Africa a rencontré les équipes de Sanilab et leur patron Raúl Muñoz Sifuentes, passé par le célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux Etats-Unis. Son projet est clair : Sanilab est une start-up qui se concentre sur l'assainissement et l’hygiène au Pérou.
L’idée est d’apporter un système écologique, des toilettes sèches, c’est-à-dire qui fonctionnent sans eau, attribuées à chaque famille de la communauté, en priorité dans les zones touchées par des catastrophes naturelles. Ce projet repose sur la mise en place de toilettes sèches portables qui stockent les excréments et l'urine (caca et pipi pour faire simple !). Il dispose d'un système d'assainissement innovant, mais est également transportable en cas d'urgence.
Une sorte de sac à dos !
Son poids léger atteint 5 kg et ses bretelles stratégiquement situées à l'arrière permettent à n'importe quel membre de la famille de le transporter. La aussi, il y a de la technologie car il faut concevoir ces toilettes légers et accessibles à tous, des bambins aux personnes âgées mais aussi concevoir un système de ramassage des déchets humains et une usine de transformation qui convertit ces déchets en produits biologiques tels que les engrais liquides, les briquettes énergétiques…
La première initiative a débuté il y a deux ans à Pachacamac, un site archéologique situé à environ 30 km de Lima , elle a déjà essaimé dans le pays avec le soutien de différentes institutions. C’est une triple solution à un problème de santé, de pollution de l'environnement (sols) mais aussi des problèmes psychologiques dans les communautés. A terme, tous les endroits privés d’eau courante pourrait s’en voir doter, dans le monde entier dont de nombreux lieux en Asie… et en Afrique !