Variant Omicron : les dirigeants africains regrettent les interdictions de voyage en Afrique Australe
De nombreux dirigeants africains dénoncent les interdictions de voyage liées à Omicron en Afrique Australe.
La tension est palpable. Il y a quelques jours, les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa et sénégalais Macky Sall ont dénoncé l'attitude des pays riches à l'encontre de l'Afrique du Sud après la découverte du variant Omicron.
"Isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant et fait preuve de transparence est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif, car c'est inciter les autres" à ne pas être transparents, a estimé Macky Sall dans son discours d'ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
"La complaisance est l'ennemi à combattre"
Depuis l'annonce de la découverte du premier variant préoccupant du Covid-19 sur le continent africain, de nombreux pays européens ont décidé de suspendre les arrivées de voyageurs en provenance et en direction de plusieurs pays d’Afrique australe (Afrique du Sud, Lesotho, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Namibie et Eswatini). Alors que le continent fait face à la quatrième vague de Covid, la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique a rappelé que "nous sommes à un moment crucial de cette pandémie où la complaisance est l’ennemi à combattre".
Même le président du Ghana, dont le pays est aussi touché par Omicron, a tenu à réagir : "Le monde devrait être reconnaissant aux scientifiques sud-africains dont les connaissances et l'expertise en matière de séquençage génomique, leur ont permis d'identifier le nouveau variant".
Alors que les dernières données laissent entendre que le variant Omicron serait uniquement à l'origine de formes légères du Covid-19, Macky Sall appelle à "arrêter de faire peur à l’humanité, surtout sur des sujets qu’on ne maîtrise pas’’. Avant d'ajouter que "cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le front solidaire de la riposte, au lieu d’ajouter un nouveau clivage aux relations Nord-Sud".