Variole du singe en RDC : plus de 50 décès depuis le début de l'année
La République démocratique du Congo (RDC) fait face à l'évolution inquiétante de l'épidémie de variole du singe.
Elle gagne du terrain. L'épidémie de variole du singe se propage dans certains pays d'Afrique. En République démocratique du Congo (RDC), plus de 1.200 cas et 58 décès ont été recensés depuis le début de l'année. Premier pays à avoir découvert un cas humain de cette maladie en 1970, la RD Congo veut aujourd'hui intensifier la surveillance de cette zoonose virale.
Des mesures ont été prises par le ministère de la Santé afin de mettre en place des essais cliniques pour évaluer l'efficacité des traitements et des vaccins disponibles. Mais pour l'heure, la RDC ne dispose pas d'aucun lot de sérums approuvés contre la variole du singe. "Ce qui fait que la prise en charge est essentiellement symptomatique. On associe également des antibiotiques qui ont déjà fait leurs preuves", explique le Docteur Placide Mbala, chef du département d'épidémiologie de l'Institut national de la recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa, à nos confrères de SciDev.
Unifier la riposte
Circulant d'ordinaire en Afrique centrale et de l'Ouest, le virus de la variole du singe est désormais présent sur plusieurs continents. A tel point que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé dans ses statistiques sur la variole du singe la distinction entre pays endémiques et non endémiques, pour mieux "unifier" la réponse au virus.
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Depuis 2017, quelques cas importés, notamment du Nigeria, ont en effet été sporadiquement identifiés dans plusieurs pays. Mais dans la flambée actuelle, la majorité des cas signalés concerne jusqu'à présent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La grande majorité n'avaient toutefois pas voyagé dans les pays africains où le virus était endémique.