VIH / SIDA : les médicaments antirétroviraux menacés par la crise du Covid-19
L'ONUSIDA s’inquiète pour l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux génériques utilisés pour traiter le VIH. L’Afrique doit agir au plus vite.
C’est une alerte de l'ONUSIDA. Une nouvelle analyse de l'organisation révèle l’impact que la pandémie de Covid-19 pourrait avoir, notamment en Afrique, sur l'approvisionnement en médicaments antirétroviraux génériques utilisés pour traiter le VIH.
L'enquête note que les fermetures de frontières imposées pour arrêter le coronavirus affectent à la fois la production et la distribution de médicaments. “J'appelle les pays et les acheteurs de médicaments contre le VIH à agir rapidement afin de garantir que tous ceux qui sont actuellement sous traitement continuent de le suivre, sauvant des vies et arrêtant de nouvelles infections au VIH”, alerte Winnie Byanyima, la Directrice exécutive de l'ONUSIDA dans un communiqué adressé notamment à AlloDocteurs Africa.
500.000 morts
Parmi les points inquiétants pour les prix des médicaments : l'augmentation des frais des fabricants et distributeurs et notamment du transport, la difficulté d’approvisionnement en produits pharmaceutiques “actifs” et les fluctuations monétaires. Un cocktail qui pourrait faire flamber les prix.
Près de 25 millions de personnes suivaient un traitement antirétroviral à la fin du mois de juin 2019. Des millions de personnes seraient donc en danger, pour elles-mêmes et par ce que sans traitement, elles risquent davantage d’en contaminer d’autres, si elles ne pouvaient pas continuer à accéder à leur médicaments. L’ONUSIDA estime qu'une interruption de six mois du traitement antirétroviral en Afrique subsaharienne à elle seule pourrait entraîner 500.000 morts supplémentaires. Pour régler ce problème, les pays africains et ceux qui les soutiennent en finançant des traitement doivent agir le plus rapidement possible.
Par ailleurs, vous pouvez retrouver ici les conseils de l'Onusida pour les personnes séropositives pendant cette période de Covid-19.